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Utilisateur:Chabian/Jacques Crokaert

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Jacques Crokaert, avocat et historien belge, est né en 1901 et est mort en 1949. Il fut un brillant avocat et un historien belge. Il fut chargé de missions pour le gouvernement belge. Il a laissé une oeuvre importante d'historien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Crokaert est issu d'une illustre famille brabançonne qui a compté des juristes, des élus municipaux, des parlementaires, des professeurs. Son père, Paul Crokaert (1875-1955) fut sénateur de Bruxelles, Ministre des Colonies et Ministre de la Défense nationale.

Il a étudié le droit à l'Université de Bruxelles puis fut gradué (M.A.) de Princeton. Il fut un brillant avocat au barreau de Bruxelles de 1924 à 1940. Dès 1919, il produit une première étude d'histoire : "La Compagnie d'Ostende".

Il accompagna le Roi Albert et la Reine Elizabeth au Congo belge, en 1928, au titre de secrétaire du Congrès colonial belge, poste qu'il occupait depuis 1920. Il est chargé de mission du gouvernement belge en Amérique.

Il fut élu conseiller communal et conseiller provincial.

Il fut professeur à Anvers, et donna de nombreuses conférences au cours de voyages dans le monde. Mais il est décédé prématurément[1].

Polémique sur la campagne belge de 1940[modifier | modifier le code]

Très vite, l'auteur fut outré par les "accusations injurieuses" de Paul Reynaud en juin 1940 contre l'armée belge et la capitulation du Roi Léopold III, et conçut un travail de recherche sur la conduite des armées belge, française et britannique durant la campagne contre l'invasion allemande, entre le 10 mai et la fin mai 1940. Déjà durant l'occupation, il étudia les archives militaires, se déplaça sur le terrain et interrogea de nombreux témoins.Il fournit ainsi une étude minutieuse des faits et une plaidoirie envers la conduite courageuse de l'Armée Belge et de son roi. Les références en note couvrent essentiellement la période 1941 à 1946. Jacques Crokaert argumente que c'est avant tout l'Armée Française qui, étant mal préparée, exessivement lente à se déplacer, et menée par un commandement auteur de nombreuses erreurs et responsable d'un manque de vision stratégique, souvent mal informé et tardivement sur le déroulement des opérations, ne put contenir les percées allemandes à Sedan et dans la plaine brabançonne. Par trois fois, elle recula rapidement et força ainsi les armées belge et britannique à reculer également sur des lignes moins préparées et à abandonner des pans entiers du territoire belge. Les injonctions du Générallissime Gamelin (qui fut remplacé par Weygand au bout de 10 jours), resté fixé à Vincennes, furent tardives, inadaptées, et souvent ignorant même les armées alliés belge et britannique, qu'il était chargé de commander. Le dossier est certainement développé "à charge" en réponse aux assertions fréquentes circulant o l'époque en France, mais la démonstration se voulait complète et détaillée.

La volonté de l'auteur fut sans doute également de témoigner de l'exercice légitime du rôle de chef des Armées endossé par le Roi Léopold III, alors que son retour au pays, après son emprisonnement en Allemagne en 44-45, puis son exil forcé en Suisse, était contesté en Belgique. Et ainsi de témoigner de sa fidélité à la famille royale par une étude historique très factuelle.

Malheureusement, l'auteur décéda en 1949 et ses derniers travaux ne furent publiés qu'en 1976. A cette époque, d'autres travaux d'historien avaient "pris les devants".

Publications[modifier | modifier le code]

  • Un exemple d'énergie nationale : la Compagnie d'Ostende. Préface de Léon Hennebicq, Bruxelles et Paris, G. Van Oest , 1919. In-16, 105 p. Réédition Le Scorpion, Bruxelles, 1975.
  • Colonisations comparées (1926)
  • La Méditerranée américaine. L'Expansion des États-Unis dans la mer des Antilles. Préface de M. Henri Jaspar, 1er ministre et ministre des colonies de Belgique. Avec une carte (1927), Paris, Payot, 1927. In-8, VIII-275 p.
  • Boula Matari ou le Congo belge , Bruxelles, Ed. Albert Dewit, 1929.
  • Histoire de l'Empire britannique, Paris, Flammarion , 1947. - In-8°, 590 p., cartes.
  • Histoire du Commonwealth britannique, Paris, Presses universitaires de France, 1949. In-16 (175 x 115), 120 p., cartes.
  • La guerre oubliée 18 jours qui ont permis Dunkerke, Bruxelles, Ed. Le Sorpion, 1976.
  • Les routes de l'Exode, Bruxelles, Ed. Le Scorpion, s.d.
  1. Jacques Crokaert, La guerre oubliée, 18 jours qui ont permis Dunkerke, Bruxelles, Le Scorpion, , p. 4e de couverture